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Le Collectif Effinergie et Ekkoïa ont élaboré une infographie mettant en lumière l'importance et le rôle de 'Assistance à Maîtrise d'Usage (AMU) aux différentes étapes d’un projet de construction ou de rénovation. L'AMU représente une approche transverse, centrée sur les usagers, pour accompagner la durabilité des projets en alliant confort et sobriété.
L'AMU : un pilier de la durabilité
L'Assistance à Maîtrise d'Usage s’inscrit en complémentarité des compétences techniques et des acteurs traditionnels des projets immobiliers. Inspirée des sciences humaines, de la concertation, du design et de l'intelligence collective, cette approche vise à soutenir des démarches vertueuses, adaptées aux besoins et aux territoires.
Pour quels projets et dans quels objectifs ?
L'AMU est applicable à divers types de projets, qu'ils soient résidentiels ou non-résidentiels, en construction ou en rénovation. Elle intervient à des temps clefs du projet, de façon ponctuelle, mais peut également proposer un accompagnement tout au long du projet et ainsi couvrir les différentes phases, de la pré-programmation à l'exploitation. L’AMU vise à garantir que le projet réponde pleinement aux besoins et attentes des usagers.
L’AMU a pour objectifs de :
- identifier les enjeux et avoir une vision globale afin de trouver des solutions pertinentes ;
- co-construire avec les parties prenantes et améliorer les échanges ;
- favoriser la compréhension et l'appropriation du projet ;
- accompagner le changement pour concilier confort, bien-être et sobriété ;
- améliorer la satisfaction des usagers et s’inscrire dans une démarche d’amélioration continue.
En plaçant les usagers au cœur des projets immobiliers, l'AMU assure une adéquation entre les attentes des utilisateurs et la réalisation des projets, tout en promouvant des pratiques durables et respectueuses de l'environnement.
L’infographie réalisée par Effinergie et Ekkoïa propose de découvrir l’AMU et les formes qu’elle peut prendre aux différentes phases d’un projet de construction ou de rénovation.
Dans le cadre des labels Effinergie, l’AMU se positionne comme une démarche complémentaire aux exigences techniques proposées, à même de répondre aux enjeux de confort et bien-être des usagers, et permettant d’anticiper les usages en phase exploitation.
Pour en savoir plus :
- Consultez le livre blanc de l'AMU sur www.reseau-amu.fr
- Télécharger l’infographie : ici
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Le projet Perf in Mind, a permis de conforter l’intuition que la rénovation complète et performante des logements individuels est la solution pour répondre aux enjeux écologiques et sociaux des années à venir. Dans sa continuité, ce second volet (Perf in Mind II) a pour objectifs de diffuser les enseignements de Perf in Mind auprès de différents publics, d’évaluer la performance de nouveaux projets rénovés sur un périmètre géographique élargi par rapport à Perf un Mind et de proposer de nouvelles méthodologies : évaluation du confort d’été mesuré et vécu et perçu par les habitants par les habitants, analyse en cycle de vie et en coût global pour les projets en rénovation, étude des risques associés à l’usage d’isolants biosourcés végétaux lors d’une isolation par l’intérieur.
Les actualités du projet Perf In Mind II
Diffuser les enseignements
- La diffusion des enseignements auprès des différentes publics été réalisée principalement durant les années 2022 et 2023. Après une période d’appropriation, les résultats de Perf in Mind ont été repris, ces derniers mois, dans des publications portées par l’ADEME (Avis d’expert sur la rénovation performante des logements), la Direction Générale de l’Energie et du Climat ou l’Assemblée Nationale.
- Certaines préconisations techniques de Perf in Mind ont été intégrées dans l’arrêté du 3 octobre 2023 qui définit le label BBC rénovation applicable depuis le 1er janvier 2024 afin de renforcer la qualité des opérations rénovées.
- Les échanges avec les collectivités accompagnant la rénovation basse consommation se poursuivent également afin de faire évoluer certains référentiels et d’identifier des bonnes pratiques à valoriser à l’échelle nationale au travers d’une boite à outil d’ici l’automne 2024.
Evaluer la performance
- La période d’instrumentation d’une quarantaine de maisons s’est clôturée au premier trimestre 2024 et l’analyse des données débute durant l’été afin de proposer un retour d’expérience pour la fin d’année 2024.
Développer une méthodologie d’évaluation croisée du confort d’été mesuré et du confort pratiqué et perçu
- La méthodologie pour évaluer le confort d’été perçu par les habitants et leurs pratiques a été finalisée en 2023. Elle a pu être mise en œuvre durant la campagne de mesures en période estivale. En parallèle, 14 entretiens semi directifs ont été réalisés avec les ménages pour mieux interpréter leurs ressentis.
- Khedidja MAMOU et Muriel DUPRET présenteront l’avancée de leurs travaux lors du salon BÂTI FRAIS, le colloque sur le confort d’été dans les bâtiments et quartiers, qui se tiendra le 13 septembre 2024 à Avignon au Palais des Papes.
Proposer une méthodologie d’analyse en coût global et d’analyse de cycle de vie des rénovations
- Grégory HERFRAY a présenté la méthodologie d’analyse de cycle de vie des rénovations, élaborée avec Marion SIE, lors de la 11ième conférence internationale sur la gestion du cycle de vie au Grand Palais de Lille.
- Cette méthode a été testée sur une trentaine de maisons rénovées dans le cadre de Perf in Mind. Les premiers résultats seront valorisés dans les fiches retours d’expériences de l’Observatoire BBC à compter du mois d’octobre 2024.
Etudier les risques de développement
- Dans un contexte de massification de la rénovation et de réduction de l’empreinte carbone des bâtiments, l’intérêt des isolants biosourcés en isolation par l’intérieur va augmenter dans les années à venir. Afin d’en étudier les risques et les opportunités, le projet Perf in Mind II a décidé de mener l’enquête !
- En attendant la dépose des sondes dans les murs pour qualifier in situ la migration de vapeur, une première étude bibliographique sera finalisée durant l’été 2024 afin de regrouper des informations sur les risques de développement de micro-organismes et de dégradation des isolants biosourcés végétaux, particulièrement une fois ceux-ci mis en œuvre. Dans un second temps, une analyse comparative entre les études dynamiques des transferts hygrothermiques à travers les parois et les données collectées sera réalisée.
En savoir plus :
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Le nouveau label BBC Effinergie rénovation est disponible depuis le 1er janvier 2024. Afin d’accompagner les professionnels et faciliter l’appropriation des exigences de ce label, Effinergie publie un guide d’application destiné aux professionnels souhaitant entreprendre des rénovations BBC sur des bâtiments résidentiel ou tertiaire.
Le label BBC Effinergie Rénovation, mis à jour par l'arrêté du 3 octobre 2023 associé aux règles techniques Effinergie, introduit deux niveaux pour les bâtiments résidentiels : le "BBC Effinergie rénovation" pour les rénovations globales et le "BBC Effinergie rénovation – 1er étape" pour les rénovations par étapes. Ces deux niveaux sont désormais basés sur la méthode 3CL-DPE 2021, en cohérence avec les politiques nationales de rénovation, et intègrent des exigences complémentaires à l’atteinte de classes DPE afin de sécuriser la performance réelle des rénovations réalisées : performance de l’isolation, gestion des interfaces, perméabilité à l’air, ventilation, confort d’été, etc. Cette distinction permet une approche plus flexible, adaptée aux contraintes techniques et financières des projets de rénovation.
Pour les bâtiments à usage autre que d’habitation, dans la continuité du précédent label, le label BBC Effinergie rénovation intègre notamment, en complément du niveau de performance énergétique, des exigences sur le volet carbone, sur l’enveloppe du bâtiment et la perméabilité à l’air bâti.
Le guide détaille les exigences techniques et réglementaires à respecter pour obtenir le label pour les bâtiments résidentiels et non résidentiels.
Il propose également des ressources complémentaires et des recommandations pour la réalisation des projets de rénovation. Les professionnels sont encouragés à consulter les différentes ressources techniques mises à disposition et à contacter le Collectif Effinergie pour toute question non traitée par le guide.
Le label BBC Effinergie rénovation est accessible auprès des organismes certificateurs ayant conventionnés avec l’Etat et Effinergie pour cela :
- pour les bâtiments résidentiels :
- pour les bâtiments à usage autre que d’habitation :
En savoir plus :
- Le guide d’application du label BBC Effinergie rénovation
- L’arrêté du 3 octobre 2023
- Télécharger les règles techniques Effinergie du label : ici
- Télécharger la note de cadrage de l’inspection visuelle des conduits existants: ici
- Infographie sur le label BBC Effinergie rénovation en résidentiel : ici
- Infographie sur le label BBC Effinergie rénovation en non résidentiel : ici
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Le 6 juin dernier, le Collectif Effinergie tenait son assemblée générale annuelle à Dijon dans les locaux du Conseil régional Bourgogne-Franche-Comté. Retour sur ce temps fort de l’association où convivialité a été le maitre mot !
Le Collectif Effinergie a tenu son Assemblée générale annuelle le 6 juin dernier à Dijon. Cette journée a été un moment fort pour l’ensemble des membres et partenaires de l’association pour faire le bilan de l’année passée et échanger autour des grands enjeux de l’association.
En ouverture de la journée, Marie-Guite DUFAY, Présidente de la Région Bourgogne-Franche-Comté est revenue sur l’engagement historique de la Région sur les sujets d’efficacité énergétique et environnementale des bâtiments à travers le programme régional Effilogis. Cet engagement se manifeste également à travers l’implication de la région au sein de l’association Effinergie, dont elle est membre fondateur.
Stéphanie MODDE et Florent LACARRERE, Co-Présidents du Collectif Effinergie ont présenté le rapport moral 2023 et les priorités de l’année 2024. Ainsi, l’année 2023 témoigne d’une reconnaissance croissante de l’expertise développée par l’association à travers ses différents projets. La révision du label BBC Effinergie rénovation, qui a aboutit en 2023, a permis de maintenir une définition ambitieuse de la rénovation BBC et s’appui sur le retour d’expérience capitalisé depuis 2009 au sein de l’Observatoire BBC et sur les nombreuses contributions de l’ensemble des adhérents de l’association. Du côté de la construction, 2023 a vu se lancer le projet CAP 2030, initiative inédite portée par trois associations, dont Effinergie, afin d’imaginer collectivement l’après RE2020.
Cette journée a également été l’occasion de rappeler l’engagement résolu de l’association pour que le bâtiment durable soit une priorité de l’action publique et d’évoquer les différents projets en cours qui permettent d’accompagner et d’outiller les acteurs de la filière.
L’ensemble de ces éléments sont présentés en détail dans le rapport d’activité 2023 d’Effinergie, publié à l’occasion de cette journée.
L’après-midi a ensuite été consacrée à deux ateliers d’échanges et de co-construction autour des enjeux de la rénovation énergétique performante :
- BBC Effinergie rénovation : tout savoir sur le nouveau label !
Cet atelier, co-organisé avec Prestaterre Certifications, a permis de revenir sur les nouveautés 2024 du label BBC Effinergie rénovation et de répondre aux différentes questions sur l’application des nouvelles exigences. Effinergie poursuit ainsi sa mobilisation pour accompagner les acteurs dans la généralisation des rénovations BBC. - Rénovation des bâtiments publics : un parcours de rénovation adapté au bâti patrimonial
Cet atelier, co-organisé avec le programme ACTEE, a permis aux participants de travailler sur les spécificités du parcours de rénovation pour les collectivités souhaitant rénover des bâtiments à caractère patrimonial de leur parc. Les discussions ont porté sur les points de vigilance, mais également les ressources et moyens disponibles pour accompagner l’ensemble des acteurs dans un projet de rénovation permettant de concilier rénovation BBC et préservation du patrimoine, dans la continuité de l’expérimentation Effinergie Patrimoine.
Cette journée témoigne de l’activité riche de l’association et des priorités portées par l’ensemble des adhérents pour généraliser les constructions et les rénovations à faibles impacts énergétiques et environnementaux. Le bureau remercie l’ensemble des participants pour leur présence et implication quotidienne dans les travaux de l’association, ainsi que les partenaires qui ont rendu possible cette journée.
Cette journée a été organisée grâce au soutien des partenaires de l’association :
En savoir plus :
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Certivea propose un livre blanc faisant un état des lieux complet du contexte et des enjeux des rénovations pour les bâtiments non-résidentiels à destination des acteurs de l’immobilier, pour qu’ils réussissent leurs rénovations.
Décideurs publics, acteurs privés et parties prenantes de l’immobilier tertiaire s’accordent sur l’urgence de rénover. Soumis à d’importantes pressions économiques, sociétales et environnementales, beaucoup s’interrogent sur la meilleure stratégie à mener.
Le livre blanc publié par CERTIVEA dresse un état des lieux à 360° de la rénovation des bâtiments tertiaires – contexte règlementaire, enjeux spécifiques selon les secteurs d’activités – et développe sa vision et ses recommandations stratégiques pour aider tous les acteurs de l’immobilier tertiaire à sécuriser et à valoriser leurs efforts en faveur des différents types de rénovation possibles.
A travers plusieurs cas concrets, CERTIVEA donne aussi la parole, dans ce Livre blanc, à plusieurs acteurs engagés qui partagent leurs bonnes pratiques et leurs retours d’expériences sur des rénovations et ainsi que sur l’intérêt des solutions de certifications et labellisations.
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Le nombre de nouveaux logements autorisés (369 000) a baissé de 23,4% sur 12 mois1 - plus faible total depuis l’année 2000 – plongeant le secteur de l’immobilier dans une crise profonde. Impactés également par la politique monétaire européenne, la hausse des taux et la flambée des coûts de construction, le nombre de mise en chantier est en net repli en ce début d’année. Cette crise impactant tous les types de logements (groupés, individuels et collectifs), la Fédération française du bâtiment (FFB) et la Fédération des promoteurs immobiliers (FPI) estime que « 300.000 emplois, tous métiers compris, pourraient être détruits dans la construction d’ici à 2025 si la crise perdure »2 .
Sur le marché de la rénovation, l’éco-PTZ, prêt réglementé qui finance sans condition de ressources les travaux de rénovation énergétique des logements privés et des copropriétés, a vu son plafond passé de 30 000 € à 50 000 €, depuis le 1er avril 2024, pour les rénovations d’ampleur éligibles au parcours accompagné de MaPrimeRénov’. Il peut être désormais distribué également par les sociétés de tiers-financements (STF), qui se sont regroupées au sein du réseau des Serafin aux côtés d’autres partenaires (Effinergie, Energies Demain, Pouget Consultants, ..) pour partager leurs expériences et contribuer à la massification de la rénovation énergétique. Dans ce contexte, l’Observatoire BBC présente la dynamique des labels Effinergie en ce début d’année 2024.
En savoir plus :
- Consulter et télécharger le tableau de bord : ici
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1 Source : Chiffres du Ministère de la Transition Ecologique – Janvier 2024
2 La tribune – Crise de l’Immobilier : le nombre de permis de construite poursuit son inexorable chute – 1er mars 2024
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Retour d’expérience sur la performance des réseaux de ventilation dans les bâtiments neufs engagés dans un label Effinergie
Contexte
Dans la continuité du label BBC-Effinergie, intégrant une exigence de résultat sur l’étanchéité à l’air de l’enveloppe, l’association Effinergie a introduit dès 2011 dans son label Effinergie+, et dans tous les labels depuis, un test d’étanchéité à l’air des réseaux de ventilation à réception avec l’objectif de garantir le renouvellement de l’air intérieur, le confort et la bonne santé des usagers au sein des bâtiments. Ce test est également associé à des contrôles et mesures complémentaires des systèmes de ventilation suivant le Protocole RE2020, réalisés par des opérateurs autorisés par Qualibat. Le test d’étanchéité à l’air des réseaux de ventilation a pour objectif de qualifier l’atteinte à minima de la classe A.
L’échantillon
103 bâtiments, conçus avec la RE2012, ont été étudiés dans le cadre de cette étude dont 38% sont des maisons individuelles, 27% sont des logements collectifs et 35% concernent des bâtiments non résidentiels. L’échantillon étudié se caractérise par une prédominance (87%) des systèmes de ventilation simple flux hygroréglables, principalement de type B, dans les bâtiments résidentiels, alors que la solution double flux est prescrite à 92% dans le secteur tertiaire. Enfin, 79% des maisons individuelles sont équipées de conduits flexibles alors que les conduits rigides représentent 60% des solutions mises en œuvre dans les bâtiments collectifs et non résidentiels.
Résultats et enseignements
Premier enseignement : 60% des projets atteignent à minima la classe A.
Ce taux varie de 36% en tertiaire à 85% en maisons individuelles, en atteignant 57% pour les logements collectifs. Ces résultats démontrent qu’une majorité des projets ne se contentent pas d’atteindre l’exigence minimale des labels Effinergie (classe A) mais visent la classe B (10% en maisons, 40% en collectif, 44% en tertiaire), voire la classe C (5% en maisons, 3% en collectif, 20% en tertiaire).
Deuxième enseignement : Une qualité réelle de mise en œuvre des réseaux de ventilation à considérer à l’échelle des réseaux.
La performance des réseaux de ventilation retenue à l’échelle du bâtiment étant la classe atteinte sur le réseau le moins performant parmi l’ensemble des réseaux présents dans le bâtiment, la qualité réelle de mise en œuvre des réseaux doit être considérée à l’échelle des réseaux (n=362 dans l’échantillon) et non du bâtiment (n=103 dans l’échantillon). Ainsi, le taux de classe A à l’échelle du bâtiment chute à l’échelle des réseaux (60% versus 38%) en faveur de la classe B (30% versus 41%), de la classe C (10% versus 20%) et de la classe D (0% versus 1%). Ce constat est d’autant plus présent dans les bâtiments tertiaires où la classe A devient encore plus minoritaire (36% versus 22%) en faveur des classes B (44% versus 48%), C (20% versus 28%) et D (0% versus 2%). Ces résultats mettent en lumiére la compétence des professionnels à mettre en oeuvre des réseaux de ventilation de qualité.
Troisième enseignement : Les raccordements : un point de vigilance.
La recherche de fuites réalisée sur 29 projets met en évidence une récurrence des défauts au niveau des raccordements flexible-flexible (37%), flexible-caisson (28%) et flexible-bouche (12%).
Perspectives
Au-delà de l’atteinte d’une classe, l’étude du facteur de fuite permet d’affiner la performance réelle des réseaux de ventilation. Ainsi, avec un facteur de fuite moyen (fmoy) de 0,279 m3/(s.m²), 79% des réseaux ont une performance au-dessus du seuil de la classe B (fmoy=0,16 m3/(s.m²)).
Dans les logements collectifs, le niveau du facteur de fuite (fmoy=0,297 m3/(s.m²) diffère suivant la présence d’un système de ventilation individuel (fmoy=0,210m3/(s.m²)) ou collectif (fmoy=0,357 m3/(s.m²)). Par ailleurs, 50% des projets étudiés sont au-dessus du seuil de la classe B (f=0,24 m3/(s.m²)). Ce taux chute à 39% pour les logements collectifs équipés d’un système de ventilation individuel.
Enfin, dans le secteur tertiaire, le facteur de fuite moyen atteint 0,302 m3/(s.m²) et seulement 22% des réseaux ont un facteur de fuite supérieur à l’exigence de la classe B (fmoy=0,33 m3/(s.m²)).
En conséquence, il semble difficile pour les maisons individuelles de fixer comme futur objectif l’atteinte de la classe B sans modifier les pratiques (flexibles souples, raccords non étanches, ….). Cet objectif semble plus raisonnable dans le secteur tertiaire.
Cette étude a également révélé la nécessité de systématiser la recherche de fuites lors des mesures et d’harmoniser leur restitution, d’accompagner la montée en compétences des professionnels afin de faire évoluer certaines pratiques et de sensibiliser les maîtres d’ouvrages sur la nécessité d’investir dans des réseaux de ventilation performants.
En savoir plus :
- Télécharger la fiche technique ventilation : ici
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Vous avez un projet de rénovation énergétique en Normandie ? Vous vivez en maison individuelle ou en appartement?
La Région Normandie avec France Rénov' et la Caisse Régionale de Crédit Agricole Mutuel de Normandie, en parternariat avec les collectivités locales, vous accueillent aux forums et salons de la rénovation énergétique.
Venez rencontrer les experts normands (acteurs publics, auditeurs, rénovateurs BBC, artisans, architectes,...) de l'éco-rénovation qui seront à votre disposition pour préparer votre projet. Ils vous donneront les clés pour réussir une rénovation efficace et identifier les financements à votre disposition. Participer également aux conférences dédiées à la rénovation énergétique lors de ces évènements.
A vos agendas!
- 23 mars 2024 à Cherbourg - Je Rénov' en Cotentin - Forum de la rénovation énergétique en partenariat avec le Conseil Départemental du Cotentin
- 6 avril 2024 à Alençon - Le Salon de la rénovation énergétique en partenarait avec la Ville et Communauté Urbaine d'Alençon
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Une vingtaine d’acteurs associatifs de l’environnement, du logement, de la solidarité, de la consommation, et d’acteurs économiques du bâtiment s’inquiètent, dans une tribune au « Monde », du « stop and go » du gouvernement, concernant la rénovation énergétique des bâtiments.
La France compte 12 millions de personnes en situation de précarité énergétique. Les mauvaises performances thermiques des logements et la vétusté des équipements de chauffage gonflent leurs factures. Qu’elles renoncent à les payer ou se privent pour en limiter le montant, cette réalité quotidienne des plus modestes est intolérable.
Nous, acteurs associatifs de l’environnement, du logement, de la solidarité, de la consommation et acteurs économiques du bâtiment, souhaitons vous partager nos profondes inquiétudes suite aux dernières annonces de votre Gouvernement touchant la rénovation énergétique des bâtiments.
Ces mauvaises performances thermiques ont une autre conséquence : les émissions directes du secteur du bâtiment représentent aujourd’hui 18 % des émissions nationales de gaz à effet de serre, et ce secteur est responsable de plus de 40 % de la consommation énergétique annuelle totale en France.
Avec un tel contexte, aggravé par la hausse des prix de l’énergie, mettre en œuvre un vaste chantier national d’amélioration de la performance énergétique du bâti relevait de l’urgence. Lancé en janvier 2020, le dispositif MaPrimeRenov’, piloté par l’Anah, est le principal mécanisme d’aides du secteur. En 2023, il a permis de réaliser 670 000 actions de rénovation énergétique parmi lesquelles 70 000 rénovations globales. Elles représentaient un budget de 2,7 milliards d’euros d’aides. En cohérence avec l’objectif de réaliser 200 000 rénovations globales cette année, une hausse conséquente de MaPrimeRénov’ de 1,6 milliard d’euros avait été actée dans le budget 2024 adopté fin 2023. Cette enveloppe entérinait la réforme ambitieuse du dispositif voulue par le Gouvernement d’Elisabeth Borne et construite avec les acteurs du secteur, comprenant notamment un recours renforcé à l’accompagnement via MonAccompagnateurRénov’.
À peine mise en œuvre, la réforme décidée fin 2023 est déjà menacée !
Or le 15 février dernier, Christophe Béchu, ministre de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires, et Guillaume Kasbarian, ministre délégué chargé du Logement, ont rencontré les représentants de la Confédération de l'artisanat et des petites entreprises du bâtiment (CAPEB) et de la Fédération française du bâtiment (FFB), demandeurs d’une simplification du parcours de rénovation des logements. Ensemble ils se sont mis d’accord sur trois évolutions à porter pour 2024 : limiter les obligations de recourir à un accompagnateur agréé seulement aux subventions les plus élevées ; simplifier le label « reconnu garant de l'environnement » (RGE), notamment pour les petites et moyennes entreprises ; lever les restrictions de financement concernant les gestes de rénovations simples et efficaces.
De surcroît, le 19 février, après une révision de la prévision de croissance française à la baisse pour 2024, Bruno Le Maire, ministre de l’Économie et des Finances, a annoncé de son côté un plan d’économies immédiates de 10 milliards d’euros sur le budget 2024. Avec une réduction de 10 %, l’écologie est la plus affectée, impactant directement l’enveloppe de la rénovation énergétique. Le budget de MaPrimeRénov’ devait passer de 2,7 milliards d’euros en 2023 à 4 milliards en 2024. Finalement, il ne dépassera pas les 3 milliards.
Il faut ajouter que le ministre de la Transition écologique a récemment fait part de sa volonté de modifier le calcul du DPE (diagnostic de performance énergétique) pour les logements de moins de 40 m2. En l’état, l’arrêté proposé permet de diminuer le nombre de passoires thermiques, sans que la performance énergétique de ces logements ne soit améliorée. Cette réponse n’est pas adaptée. Car ce changement purement théorique ne bénéficiera pas aux ménages précaires qui occuperont ces logements toujours énergivores et occasionnera d'autres sorties de passoires sans qu'elles aient été rénovées, au plus grand préjudice des occupants.
Un « stop & go » incompréhensible
En quelques jours, votre Gouvernement a signifié que la rénovation énergétique performante des bâtiments est bien loin d’être une de ses priorités. Nous avons été pleinement impliqués dans la construction de cette réforme favorable à la rénovation performante des logements aux côtés des pouvoirs publics. Nous sommes toujours disposés à le faire, notamment dans le cadre du comité de suivi de cette réforme.
Imposer ce « stop & go » et ne pas donner sa chance à la réforme ne peut que nuire à la structuration d’une filière qui a besoin d’un minimum de temps pour devenir pérenne et efficace.
Négliger l’accompagnement qui est l’une des clés du dispositif, ou le réserver seulement aux ménages modestes et très modestes, nous apparaît comme une erreur et même un risque. La rénovation énergétique est un sujet technique complexe. Les ménages, et pas seulement les plus précaires, ont besoin de conseils pour passer à l’acte et se sentir en confiance alors que les fraudes sont nombreuses.
Interdire l’installation d’un nouveau système de chauffage (y compris les pompes à chaleur) dans une passoire thermique est indispensable. Privilégier les mono-gestes au détriment de la rénovation globale est d’évidence une mauvaise voie. En l’occurrence, rattacher les passoires thermiques au parcours mono-gestes constituerait un vrai recul. Enfin, la simplification du label RGE ne doit pas se faire au détriment de la performance et de la qualité des travaux.
Ensemble, nous appelons à une politique publique durable pour accélérer la rénovation énergétique performante des logements !
Monsieur le Premier ministre, nous vous appelons à prendre la pleine mesure des enjeux économiques, environnementaux et sociaux de la mise en place d’une filière de la rénovation performante, et surtout à conduire une politique publique stable, pour que la filière qui porte la rénovation continue de s’organiser, de monter en puissance et obtienne ainsi des résultats.
« L’écologie à la française » prônée par le président de la République doit se concrétiser par des rénovations de qualité pour tous les ménages. Afin d’y parvenir, elle doit s’appuyer sur nos entreprises, qu’il convient de soutenir sur l’ensemble de nos territoires.
Signataires :
- Jean-Louis Bal – Président - Agir pour le Climat
- Gilles Vincent – Président - Association Amorce
- Philippe Boussemart – Président - Association Mur manteau
- Hélène Gassin – Présidente -Association négaWatt
- Alice Morcrette – Présidente - Association Serafin
- Camille Defard – Cheffe du Centre Energie Jacques Delors
- Christian Cardonnel – Consultant - Christian CARDONNEL Consultants
- Delphine Mugnier – Co-Présidente - CLER-Réseau pour la transition énergétique
- Jean- Charles Colas-Roy – Président - Coénove
- Vincent Legrand – Président de Dorémi et Gérant de l’Institut négaWatt
- Stéphanie Modde et Florent Lacarrere - Co-Présidents - Effinergie
- Thierry Rieser – Gérant - Enertech
- Frédéric Corset - Directeur - EnvirobatBDM
- Christophe Robert – Délégué Général - Fondation Abbé Pierre
- Antoine Gatet – Président - France Nature Environnement
- Elise Naccarato – Responsable plaidoyer Climat – Oxfam France
- Danyel Dubreuil – Coordinateur - Rénovons
- Morgane Creach – Directrice générale - Réseau Action Climat
- Véronique Devise – Présidente - Secours catholique
- Marie-Amandine Stévenin – Présidente - UFC-Que Choisir