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L'architecte, sociologue et chercheur permanent au laboratoire interdisciplinaire Formes Architecture Milieux de l’École nationale supérieure d’architecture de Montpellier, Khedidja Mamou porte un regard décloisonné, en croisant les dimensions techniques et socioculturelles, sur la notion du confort d'été.
Elle a développé, avec Muriel Dupret spécialisée dans l’efficacité énergétique, une évaluation croisée du confort d'été mesuré et du confort vécu/perçu par les habitants de maisons ayant fait l'objet d'une rénovation performante. Réalisé dans le cadre de l'appel à projet Perf in Mind II, soutenu par l'ADEME, les premiers résultats ont été présentés au 9ième colloque national interprofessionnel BATIFRAIS 2024.
En savoir plus
- Présentation de l'évaluation croisée et principaux résultats de l'étude
- Revue de presse:
- Sans Transition Magazine - Accompagner la rénovation des maisons individuelles
- Actu Environnement -Il est nécessaire d'avoir une approche du confort global pour être opérationnel
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Après le succès du Label INTAIRIEUR® pour les constructions neuves, Immolab franchit une nouvelle étape en lançant un référentiel dédié aux projets de rénovation. Ce référentiel spécifique vise à accompagner les acteurs du bâtiment dans la transformation durable et saine des bâtiments existants, en garantissant une qualité de l’air intérieur optimale, un enjeu majeur, car la rénovation énergétique peut parfois entraîner une détérioration de la qualité de l’air intérieur. Pionnier dans ce domaine, INTAIRIEUR® est le premier et le seul label à se consacrer exclusivement à la qualité de l’air intérieur.
Une approche technique globale et durable
Ce nouveau référentiel, élaboré avec des experts du secteur, adapte les exigences du Label INTAIRIEUR® aux particularités des projets de rénovation. Il prend en compte les contraintes des bâtiments anciens tout en maintenant des standards élevés de performances environnementale et sanitaire.
Les principaux axes du référentiel pour la rénovation sont les suivants :
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Un déploiement national en 2025
Le référentiel rénovation du Label INTAIRIEUR® sera lancé le 6 février 2025 lors d’un webinaire exclusif. Cet événement présentera les objectifs et atouts du référentiel, suivi d’un déploiement national avec des sessions d’information et de formation pour accompagner les professionnels dans l’adoption des nouvelles normes de qualité.
Une réponse adaptée aux enjeux de santé publique
La qualité de l’air intérieur est aujourd’hui une priorité sanitaire et environnementale. Selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), 90 % du temps est passé à l’intérieur, ce qui rend crucial l’amélioration de l’air que nous respirons dans nos logements, bureaux et lieux publics. Quelques chiffres clés :
- 25 à 30 % des Français souffrent d’allergies respiratoires, liées aux composés organiques volatils (COV), moisissures, particules fines ou allergènes (ANSES).
- 20 0000 décès annuels en France sont attribuables à la pollution de l’air intérieur (ANSES).
- En France, les coûts socio-économiques liés à la mauvaise qualité de l’air intérieur sont estimés à près de 20 milliards d’euros par an (ANSES).
Un engagement fort pour des bâtiments sains et durables
"La rénovation se présente comme une solution clé pour réduire l’impact environnemental du parc immobilier. Toutefois, il est crucial de ne pas laisser l’enjeu énergétique éclipser celui de la qualité de l’air intérieur. Un équilibre entre les deux est réalisable, et le label INTAIRIEUR® en offre une voie concrète." déclare Cécile Le Berre, cofondatrice du label.
Des avantages stratégiques pour les porteurs de projets
Ce référentiel de rénovation permet aux maîtres d’ouvrage et aux collectivités de se distinguer sur un marché en pleine évolution. En obtenant le Label INTAIRIEUR® pour leurs projets rénovés, ils valorisent leur patrimoine immobilier de manière durable en réduisant les sinistres liés à des problématiques comme l’humidité ou les moisissures. Ce label répond également aux attentes sociétales en matière de santé et de confort, tout en proposant des solutions innovantes et économiquement accessibles, renforçant ainsi leur image responsable et engagée.
Intairieur® en quelques chiffres
- 4 référentiels dédiés à la qualité de l’air intérieur
- 35 opérations en cours, représentant 3 293 logements et 48 000m² de tertiaire engagés dans cette démarche.
- Un réseau de 38 AMO référents, experts dans l’accompagnement des projets.
- 9 opérations labellisées représentant 830 logements, attestant de l’efficacité et de la reconnaissance du label.
En savoir plus:
- Rendez-vous sur : www.label-intairieur.fr
- Inscrivez-vous dès maintenant : ici
- Télécharger le communiqué de presse : ici
- Contact presse : DARAN Joëlle, label-intairieur@immo-lab.fr, 05.61.80.16
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Développée et testée dans le cadre du programme PROFFEL, la méthode « Qualité Sanitaire et Energétique des rénovations » (dite méthode QSE) du CSTB dispose désormais de son centre de ressources. Il héberge les outils nécessaires pour la mise en œuvre de la méthode par les professionnels de la rénovation afin d’évaluer la performance globale des bâtiments en rénovation.
Mesurer la performance globale « énergie-santé-confort » avant et après rénovation
La méthode « Qualité sanitaire et énergétique des rénovations » dite « méthode QSE » est une méthode simplifiée et peu coûteuse pour évaluer, avant et/ou après rénovation, la performance globale « énergie-santé-confort » des bâtiments à usage d’habitation, d’enseignement (écoles maternelles et élémentaires, collèges et lycées) et de bureaux.
Cette méthode a été conçue pour être mise en œuvre directement par les maitres d’ouvrages, collectivités, bailleurs sociaux, gestionnaires de parc de bâtiments, bureaux d’études et assistants à maitrise d’ouvrage. C’est un outil d’aide à la décision qui vise à fiabiliser la rénovation énergétique des bâtiments en facilitant l’évaluation de leur performance globale en vue de corriger d’éventuelles contreperformances.
Former, accompagner les utilisateurs et capitaliser les données collectées
Le centre de ressources dédié à la « méthode QSE » a été élaboré spécifiquement pour ses utilisateurs afin de les former, de les accompagner et de capitaliser les données collectées par leurs soins. Actualités de la méthode, newsletter, outils d’autoformation composés d’une quarantaine de tutoriel-vidéos, protocoles d’enquêtes et questionnaire, outil de calcul de la performance globale, foire aux questions, le centre de ressources comprend toutes les informations pratiques pour comprendre, s’autoformer et déployer la « méthode QSE ».
Découvrer la méthode QSE
Des webinaires de présentation sont par ailleurs programmés en 2025 afin de permettre aux acteurs intéressés d’appréhender la « méthode QSE » et de faire leurs premiers retours d’expérience en tant qu’utilisateurs de terrain. Le premier aura lieu le 13 mars à 10h, les inscriptions sont d’ores et déjà ouvertes.
En savoir plus:
- Accéder au centre de ressources : ici
- S'inscrire gratuitement au webinaire du 13.03 : https://forms.office.com/e/h7XjbruCfx
- Consulter le communiqué de presse : ici
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En fin d’année 2024, dans le cadre de la concertation ouverte par le Gouvernement sur la révision de la Stratégie Française Énergie Climat, les adhérents de l’association Effinergie ont souhaité rappeler que le secteur du bâtiment doit concilier décarbonation, performance énergétique et sobriété, tout en intégrant la protection et l’adaptation des bâtiments contre les fortes chaleurs. L’objectif d’avoir un parc BBC en moyenne en 2050 a été repositionné au centre des débats afin qu’il soit repris au sein de la Stratégie Nationale Bas Carbone (SNBC), de la Programmation Pluriannuelle de l’Energie (PPE) et du Plan National d’Adaptation au Changement Climatique (PNACC).
A plus court terme et en l’absence de budget 2025, la Capeb1 et la FFB2 dénoncent les conséquences d’un blocage du versement des aides MaPrimeRénov’ sur le marché de la rénovation énergétique. Elles déplorent un nouvel « accroc…qui va provoquer de l’attentisme et conduire des ménages à abandonner les travaux qu’ils envisageaient » alors que l’activité des entreprises artisanales du bâtiment a chuté de 5% sur un an tous corps de métiers confondus générant près de 25 300 destructions nettes d’emplois3. En parallèle, dans sa note de conjoncture4 publiée en décembre 2024, le GIE des réseaux des CERC, décrit une situation critique dans le secteur de la construction avec un volume de logements mis en chantier sur une année glissante au plus bas et des mises en vente en baisse de 30%. Dans ce contexte, l’Observatoire BBC présente la dynamique des labels Effinergie au quatrième trimestre 2024.
En synthèse:
- Le label Effinergie RE2020
- A la fin de l’année 2024, 6 364 logements sont concernés par des constructions de bâtiments allant au-delà des exigences de la réglementation environnementale RE2020. Ils ont pour objectifs de proposer des bâtiments plus sobres énergétiquement, moins impactant sur le climat et mieux adaptés aux périodes de fortes chaleurs ;
- Avec 54 nouveaux dossiers déposés en 2024, soit une croissance de +31% par rapport à l’année 2023, le label Effinergie RE2020 présente une belle dynamique dans un secteur de la construction en crise.
- La barre symbolique des 400 000 logements engagés dans une rénovation basse consommation a été franchie !
- Depuis le lancement du label BBC Effinergie rénovation en 2009, 405 000 logements répartis sur 5 105 bâtiments sont engagés dans une rénovation basse consommation sur l’ensemble du territoire national ;
- Après un dépôt massif de demandes en fin d’année 2023, une baisse conséquente du nombre de demandes de labélisation a été observée sur le premier semestre 2024 avant d’enregistrer une dynamique positive au cours des deux derniers trimestres de l’année, laissant présager une année 2025 de bon augure ;
- Portés en grande majorité (88%) par la maîtrise d’ouvrage privée, les projets rénovés à basse consommation dans le secteur tertiaire concernent 5 millions de m² ciblant principalement des bureaux (80%) et des bâtiments d’éducation (8%). Ce marché se caractérise également par son tropisme francilien avec 55% des opérations situées dans les départements de Paris et des Hauts de Seine.
- Les actualités de l'Observatoire BBC
- Deux webinaires organisés par Amorce, Certivéa et le Réseau Bâtiment Durable, ont permis de présenter, en partenariat avec le Cerema, les résultats de l’étude « Rénovation BBC et exigences du Dispositif Eco Energie Tertiaire : repères technico-économiques pour passer à l’action » auprès d’un large public en fin d’année 2024 ;
- L’étude sur la rénovation basse consommation des copropriétés est disponible en téléchargement sur le site de l’Observatoire BBC ;
- L’Observatoire BBC renforce la qualification patrimoniale des bâtiments étudiés ses retours d’expérience en intégrant les informations identifiées dans l’Atlas du Patrimoine porté par le Ministère de la Culture.
En savoir plus : Consulter et télécharger le tableau de bord : ici
1Capeb - Communiqué de presse – 10 janvier 2025 – Article
2FFB - Communiqué de presse – 10 janvier 2025 – Article
3Mon immeuble – Conjoncture artisanat du bâtiment : recul de l’activité au 3ième trimestre 2024 – 23 octobre 2024 – Article
4GIE réseau des CERC – Conjoncture nationale et interrégionale de la filière de la construction – 11 décembre 2024 - Etude
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Vous avez un projet de rénovation énergétique ? Venez rencontrer nos experts normands et assister à des conférences pour vous aider à concrétiser votre projet.
La Région Normandie avec France Rénov' et la Caisse Régionale de Crédit Agricole Mutuel de Normandie, en parternariat avec les collectivités locales de Bois Guillaume, Métropole Rouen Normandie et Energies Métropole Rouen Normandie, vous accueillent au forum de l'Eco-Rénovation.
Une trentaine d'exposants professionnels accrédités par la Région Normandie, dans le cadre du Chèque Eco-énergie, seront présents pour garantir des solutions adaptées et des travaux de qualité. Les conseillers France Rénov' d'Énergies Métropole, accompagnés de partenaires comme l'ADIL 76, le CAUE 76 et l'ARPE Normandie, fourniront des conseils personnalisés et orienteront les visiteurs vers les stands adaptés à leurs besoins.
Les conférences
- 10h00 - Tous les conseils pour bien rénover mon logement
- 11h00 - Des aides financières pour tous
- 14h00 - Echanges autour d'un projet de rénovation performante
- 15h00 - Des aides financières pour tous
- 16h00 - Améliorer mon quotidien grâce aux énergies renouvelables
Les informations pratiques
- Samedi 25 janvier 2025 de 10h à 17h
- Gymnase Apollo, 262 rue Vittecoq à Bois-Guillaume
- Entrée libre et gratuite - Ouvert à tous
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Lancé en octobre 2023, le projet CAP2030 est porté par l’Alliance HQE-GBC, le Collectif Effinergie et le Collectif des Démarches Quartiers Bâtiments Durables, avec le soutien de la Direction Générale de l’Aménagement, du Logement et de la Nature (DGALN) du Ministère de la Transition écologie et de la Cohésion des territoires et de l’ADEME, l’appui scientifique et technique du CSTB et l’accompagnement du Plan Bâtiment Durable. Les livrables de la 1ère phase des travaux techniques sont désormais disponibles !
La nouvelle réglementation environnementale des bâtiments neufs (RE2020), entrée en vigueur au 1er janvier 2022, dessine une trajectoire ambitieuse en faveur de la performance environnementale des bâtiments. Elle fixe un cap clair et une trajectoire progressive donnant la priorité à la sobriété énergétique, à la décarbonation de l’énergie et à la réduction de l’impact sur le climat de la construction des bâtiments, tout en garantissant le confort des occupants.
En parallèle, l’État a affirmé sa volonté d’impulser une nouvelle dynamique collective vertueuse visant à co-construire, avec tous les acteurs du bâtiment volontaires, un cadre commun de référence cohérent avec la RE2020, d’application entièrement volontaire et intégrant de nouvelles thématiques visant à l’éco-conception des bâtiments, telles que la mesure des performances, l’eau, la biodiversité, l’économie circulaire, la qualité de l’environnement intérieur, l’adaptation au changement climatique, la low tech, en plus du carbone et de l’énergie.
Ces travaux ne constituent ni ne préfigurent des travaux règlementaires mais permettent aux acteurs d’échanger sur des thématiques nouvelles afin d’en appréhender les enjeux et d’envisager à moyen terme la mise en place d’expérimentations pour ceux qui le souhaitent.
Le projet CAP2030 a démarré en octobre 2023 et a ainsi mobilisé, sur sa première phase de travail, plus de 1 000 professionnels au sein des neuf groupes de travail thématiques. Chaque groupe de travail est piloté par le GIE, avec l’appui du CSTB. Des experts y sont ponctuellement associés. Ces groupes de travail sont ouverts à tous les acteurs volontaires souhaitant s’engager dans le projet et apporter leur expertise.
D’octobre 2023 à l’automne 2024, sous l'autorité du GIE, les groupes de travail (GT) ont élaboré des propositions, qui ont été consolidées par le Conseil Scientifique et Technique du projet, et dont le format dépend de la maturité des thématiques, des travaux de recherche existants et du retour d’expérience disponible. Les livrables de la phase 1 publiés sur le site du Plan Bâtiment Durable sont la synthèse de ces travaux et sont l’expression des porteurs du projet.
GT1 – Carbone | Observer la complétude, la cohérence et la plausibilité de la modélisation de l'ACV |
Anticiper les seuils « millésimés » de la RE2020 | |
GT2 – Mesurer les performances | Renforcer la perméabilité à l’air de l’enveloppe |
GT3 – Energie et Réseaux | Partager des exigences complémentaires à la RE2020 sur l'efficacité énergétique (bâtiment à sobriété renforcée et pré-requis BEPOS) |
Partager un indicateur BEPOS | |
Partager des indicateurs de lien entre bâtiment et mobilité à l'échelle de la parcelle | |
GT4 – Qualité des Environnements Intérieurs | Partager un état de l’art utile pour la mise en place d’un socle de référence QEI |
GT5 – Gestion durable de l’eau | Prendre en compte la gestion des eaux pluviales à la parcelle |
GT6 – Economie Circulaire | Partager de premiers indicateurs matière : gestion des déchets sur chantier, matériaux réemployés … |
Partager des indicateurs de démontabilité des composants au sein de l'ouvrage | |
Partager des critères pour les opérations réversibles / démontables | |
Partager des indicateurs de circularité à l’échelle ouvrage | |
GT7 – Biodiversité | Partager des indicateurs de biodiversité : Coefficient Biotope Surfacique harmonisé (CBSh) |
GT8 – Adaptation CC | Partager un guide de bonnes pratiques sur l'appréhension et l'analyse des risques liés au changement climatique |
GT transverse Low Tech | Partager les enjeux de la Low Tech et leurs implications |
Ces premiers travaux viennent nourrir la co-construction du cadre commun de référence (CCR), objet central du projet CAP2030, dont une première version sera présentée au 1er trimestre 2025. Ce CCR, qui ne préfigure pas de travaux règlementaires, proposera une grammaire commune traduite dans un outil pratique et évolutif, fondé sur des données concrètes et des retours d’expérience.
Destiné à toutes les typologies de bâtiments (résidentiels et tertiaires) sur l’ensemble du territoire, le CCR veille à sa convergence avec les cadres réglementaires et normatifs nationaux et européens. Il a également pour objectif d’accompagner les acteurs dans leur montée en compétences sur les thématiques abordées et mettra en lumière l’ensemble des thématiques traitées dans CAP2030, afin de favoriser des démarches d’expérimentations volontaires par les maîtres d’ouvrage, au travers des outils proposés par les associations (certifications, labels, démarches BD). Leurs retours d’expérience viendront alimenter l’Observatoire CAP2030 et permettront d’enrichir et d’ajuster le CCR, mais également de faire progresser l’ensemble de la filière.
Quant aux travaux des groupes de travail, ils se poursuivront à partir de janvier 2025 pour approfondir certains indicateurs et en explorer de nouveaux. Les inscriptions au sein de ces GT restent ouvertes à l’adresse communication@projetcap2030.fr.
En savoir plus :
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La Stratégie Française Énergie Climat (SFEC) regroupe trois documents programmatiques : la Stratégie Nationale Bas Carbone (SNBC), la Programmation Pluriannuelle de l'Energie (PPE) et le Plan National d'Adapation au Changement Climatique (PNACC). Dans le cadre de la concertation ouverte par le Gouvernement sur la révision de ces documents, le Collectif Effinergie propose deux cahiers d'acteurs regroupant les différentes propositions portées par l'association.
Performance énergétique : un enjeu central au service de la décarbonation du secteur bâtiment
Le secteur du bâtiment, clé de voûte de la transition énergétique, doit concilier décarbonation, performance énergétique et sobriété. La filière bâtiment, caractérisée par ses cycles longs, nécessite une vision claire et stable pour réussir sa transformation au service de la neutralité carbone. Cela implique un alignement sans ambiguïté et un engagement résolu en faveur de l'objectif 2050 : un parc BBC en moyenne. Une approche de court terme limitée à la décarbonation est insuffisante. Le Collectif Effinergie appelle à renforcer l'action autour de la rénovation performante, sans pour autant oublier la construction, en soutenant des trajectoires ambitieuses et cohérentes à long terme, et en alignant le financement à la hauteur de cette ambition.
Télécharger le cahier d'acteur SNBC-PPE du Collectif Effinergie
La protection contre les fortes chaleur : un enjeu majeur pour l'adaptation des bâtiments
L’intensification des vagues de chaleur impose une adaptation urgente de notre parc bâti, tant résidentiel que tertiaire. Prioriser des solutions passives en construction et rénovation est essentiel pour garantir la résilience des bâtiments tout en minimisant le recours à la climatisation afin de limiter notamment la hausse de consommation énergétique.
Cette adaptation ne se limite pas au confort d’été mais s’inscrit dans une démarche de santé publique, face aux impacts sanitaires croissants des fortes chaleurs. Cela passe par des politiques publiques ambitieuses, des cadres réglementaires renforcés, des aides ciblées et une formation accrue des professionnels.
Télécharger le cahier d'acteur PNACC du Collectif Effinergie
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Cette étude, consacrée à la rénovation énergétique basse consommation des copropriétés françaises, met en lumière les enjeux stratégiques, les avancées techniques et les défis à surmonter dans le cadre des objectifs nationaux de neutralité carbone d’ici 2050. Ce secteur, à la croisée des impératifs environnementaux, économiques et sociaux, constitue un levier essentiel pour réduire les émissions de gaz à effet de serre et améliorer la performance énergétique du parc bâti.
Avec une consommation énergétique réduite de 57 % en moyenne et une nette diminution des émissions de CO2, les rénovations à basse consommation des copropriétés démontrent leur efficacité. Les interventions prioritaires, comme l’amélioration de l’isolation thermique de l’enveloppe, l’installation de systèmes correctement dimensionnés et entretenus, ainsi que le remplacement et/ou la décarbonation des systèmes énergétiques, attestent du potentiel d’économies d’énergie significatives. Cependant, la faible proportion des rénovations globales, représentant seulement 13 % des projets récents, souligne l’urgence d’une intensification des efforts.
Les freins identifiés, qu’ils soient d’ordre technique, économique ou décisionnel, complexifient la mise en œuvre de ces rénovations ambitieuses. Les contraintes liées à la diversité des profils des copropriétaires, aux caractéristiques des bâtiments et à la fragmentation des financements appellent à des solutions adaptées et intégrées. L’accompagnement des parties prenantes, la mobilisation accrue des dispositifs financiers tels que MaPrimeRénov’ Copropriété, et l’alignement sur les exigences du label BBC Effinergie rénovation sont autant de leviers pour surmonter ces obstacles.
En parallèle, l’analyse révèle l’importance cruciale d’avoir une vision globale du projet de rénovation.
Les défauts, constatés sur le terrain, notamment dans le traitement de certains ponts thermiques, la ventilation ou les systèmes de chauffage, bien qu’identifiés, persistent et impactent les performances attendues. Ces constats renforcent la nécessité d’une formation accrue des acteurs et d’un suivi technique renforcé pour garantir la qualité des rénovations.
Enfin, l’étude ouvre des perspectives prometteuses. Une massification des rénovations énergétiques performantes est envisageable, à condition de multiplier les financements, d’intensifier les incitations publiques, de capitaliser les bonnes pratiques opérationnelles déployées sur les territoires, et d’encourager la collaboration entre les acteurs. Ces efforts, combinés à une sensibilisation continue des occupants et/ou propriétaires, permettront d’accélérer la transition énergétique tout en assurant la pérennité des bâtiments et une amélioration significative du confort des habitants.
En conclusion, la rénovation énergétique des copropriétés représente une opportunité majeure pour atteindre les objectifs climatiques, tout en répondant aux enjeux de justice sociale et de valorisation patrimoniale. Pour réussir, il est impératif d’adopter une approche systémique et pragmatique, en alignant moyens financiers, innovations techniques et mobilisation des parties prenantes sur un objectif commun : un habitat durable et performant.
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Depuis 1974, des réglementations encadrent la consommation énergétique des bâtiments avec, en 2022, l'intégration dans la RE2020 d'indicateurs d'impact sur le changement climatique. Les outils et moteurs de calcul actuels ne répondant plus aux défis contemporains, le projet CIBLE avait pour objectif de définir l’écosystème pour le futur moteur national de référence d’écoconception du bâtiment pour accompagner l’ensemble des acteurs du bâtiment dans leurs besoins et usages de la simulation (réglementaire ou non) sur les 15 ans qui suivront sa mise en service.
Le CSTB, en partenariat avec l’Alliance HQE-GBC et le Collectif Effinergie, a coordonné le projet CIBLE, avec le soutien de la Direction de l’Habitat, de l’Urbanisme et du Paysage (DHUP) et le financement de l’ADEME. Ce cahier des prescriptions pour le futur moteur a été élaboré avec la contribution des professionnels de l’ensemble de la filière construction et immobilier (bureaux d’études, éditeurs de logiciels, associations, acteurs de la recherche, immobilier, énergéticiens, usagers du bâtiment, etc.) mobilisé pendant les deux années du projet CIBLE.
Grâce à une importante phase de concertation, le projet CIBLE a posé les bases du moteur de calcul de demain pour l’évaluation de la performance des bâtiments
Le projet s’est ancré sur une démarche fortement collaborative. La contribution des acteurs volontaires, au travers notamment d’entretiens et ateliers thématiques, a permis, dans un premier temps, d’élaborer le cahier des charges qui recense leurs besoins et leurs idées. En réponse à ce cahier des charges partagé et ambitieux, le cahier des prescriptions techniques du futur moteur de calcul, appelé COLIBRI, a été élaboré. Ce dernier couvre des aspects scientifiques, techniques, organisationnels, de modèle économique et de diffusion, permettant l'interopérabilité, l'efficacité et la pérennité du moteur de demain, ainsi que sa transparence et son appropriation par le plus grand nombre. Il propose que le moteur de calcul repose sur une architecture modulaire et open source robuste et des spécifications techniques capables de répondre à une grande diversité de cas d’usage (neuf, existant, réglementaire ou conception libre) ainsi qu’à des enjeux environnementaux élargis (adaptation au changement climatique, QAI, économie circulaire, eau…). Les choix techniques ont été testés au travers d’une implémentation informatique proof-of-concept prête à accueillir les futurs modules de calcul.
Ce n’est en effet que le début de l’histoire, il reste à développer et à intégrer ces modules dans un moteur de calcul COLIBRI consolidé. Il est probable que les premiers développements du moteur COLIBRI soient alimentés et poussés par la nécessité de préparer les méthodes de calcul réglementaire de demain. Le travail sur cette version réglementaire servira ainsi de base au futur moteur COLIBRI et pourrait, après plusieurs mois, aboutir à une première version opensource. Cette version initiale ouvrira dès lors la voie à un développement collaboratif de modules par d’autres acteurs, hors cadre réglementaire, permettant ainsi une utilisation communautaire élargie, en accord avec les besoins remontés dans le projet CIBLE.
L’ambition est que COLIBRI devienne une référence en France, voire en Europe, et qu’il soit utilisé dans une large variété d’applications liées à la conception, à la rénovation et au diagnostic des bâtiments. L’objectif est d’accompagner les acteurs du secteur à relever les défis futurs en matière de performance énergétique et environnementale.
En savoir plus :
- Le replay du webinaire de présentation du cahier des prescriptions
- Le support de présentation du webinaire de présentation du cahier des prescriptions
- Le cahier des prescriptions
- Annexe : le PoC
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L’association Amorce, le réseau Cler, Dervyn Conseil, Dorémi, le Collectif Effinergie, le Groupement du Mur Manteau, Knauf Insulation, l’association négaWatt, l’institut négaWatt, et Rénovons ont réalisé un travail de co-construction inédit, visant à formuler, dans le cadre des travaux sur la programmation pluriannuelle de l’énergie notamment, de nouvelles propositions de normes minimales de performance énergétique (MEPS) à même d’accélérer le rythme des travaux de rénovation performante.
Ces propositions se fondent d’abord sur le fait que, pour garantir l’atteinte de l’objectif fixé par la directive sur la performance énergétique des bâtiments (DPEB) révisée en avril 2024, environ 30 millions de résidences principales sont à rénover en 25 ans en France à la classe A du DPE, avec production de leurs besoins énergétiques résiduels sur site ou à proximité si techniquement possible. Il faudrait ainsi rénover de manière performante près de 1,2 million de logements par an en moyenne.
Cette proposition est également issue d’un constat : la France est en retard sur ses objectifs de rénovations performantes : 66 000 « rénovations d’ampleur » ont été réalisées avec MaPrimeRénov’ en 2022 alors qu’il faudrait passer de 200 000 en 2024 à plus de 700 000 par an en 2030, selon le secrétariat général à la planification écologique (SGPE).
Pour relever ce défi, une dizaine d’acteurs spécialisés, associations et entreprises, se sont réunis pour co-construire ensemble des propositions, rassemblées dans une note de positionnement destinée aux décideurs politiques.
Les propositions pour accélérer le rythme des rénovations performantes
- Proposition n°1 : Systématiser la rénovation performante au moment de la mutation des maisons individuelles
- Proposition n°2 : Faire respecter l’obligation d’isolation adossée au ravalement de façade ou la réfection des toitures en y couplant la rénovation performante des copropriétés
- Proposition n°3 : Introduire une obligation progressive de rénovation performante des logements sociaux
- Proposition n°4 : Systématiser la rénovation performante au moment de la mutation des bâtiments collectifs en monopropriété
Les conditions de réussite
Si les propositions formulées ci-dessus permettraient d’avancer vers l’atteinte des objectifs de rénovation fixés par les pouvoirs publics, une réflexion quant aux conditions de leur acceptabilité, et donc de leur succès, doit néanmoins être menée. Celle-ci doit notamment porter sur les facteurs exogènes qui, trop souvent, freinent la dynamique des travaux de rénovation. En ce sens, le collectif a agrémenté ces propositions de mesures d’accompagnement à même de sécuriser les ménages, les entreprises du bâtiment, les diagnostiqueurs, ou les accompagnateurs dans leur application.
" Chez Knauf Insulation, nous sommes convaincus que la transposition de la nouvelle directive européenne sur la performance énergétique des bâtiments représente une opportunité majeure pour la France. Elle permet non seulement de concrétiser ses ambitions environnementales, mais aussi de renforcer la cohérence de sa politique publique tout en accélérant la mise en œuvre de son plan de rénovation énergétique. Cette note reflète notre engagement commun à garantir une transposition juste et efficace, tout en soutenant des objectifs climatiques européen ambitieux. Ensemble, faisons de l’efficacité énergétique un levier essentiel de la décarbonation des bâtiments, au bénéfice de tous. " Charlotte le Droumaguet, responsable affaires publiques France chez Knauf Insulation
" La seule logique d’incitation ne permettra pas d’atteindre les objectifs européens pour le secteur du bâtiment. La politique publique de rénovation énergétique doit marcher sur deux jambes, en prévoyant également de déclencher les travaux lors de faits générateurs bien précis, comme le permettrait l’entrée en vigueur de ces propositions. En appliquant ces mesures, ainsi qu’en veillant à leur acceptabilité par les ménages, nous ferions un grand pas vers l’atteinte de ces objectifs." Etienne Charbit, Responsable de projets Europe - réseau Cler
" La directive européenne sur la performance énergétique des bâtiments doit permettre à la France de rattraper son retard en termes de rénovation énergétique. Pour autant, notre pays reste peu ambitieux sur la question des logements. Les travaux menés par AMORCE au sein du collectif Rénovons visent donc à anticiper la transposition de cette directive dans le droit français, de manière à mettre en place une politique ambitieuse en matière de rénovation performante des logements. " Maxime Scheffler, Chargé de mission Maîtrise de l’Energie - AMORCE
En savoir plus :
- Télécharger la note collective : ici